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 Témoignage de Céline Eglise de Verquin (France)

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MessageSujet: Témoignage de Céline Eglise de Verquin (France)   Témoignage de Céline Eglise de Verquin (France) EmptyVen 18 Aoû 2006 - 17:34

Céline - 26 ans


"Je voulais être éducatrice spécialisée pour aider les personnes en détresse, mais le chemin que j’ai pris m’a conduit dans une autre direction. A 14 ans, j’ai réclamé mon indépendance. Je suis sortie avec un garçon qui en avait 18 et ensemble on partait dés qu’on le pouvait sur les routes avec son camion. Je me sentais libre ainsi et ça m’a permis de fuir un milieu familial dans lequel je ne me sentais pas bien. On s’est séparé trois ans plus tard, en se faisant du mal.

A coté, je poursuivais mes études dans le social, mais rien n’aboutissait, je faisais trop la fête avec mes amis (je vivais la nuit). Plus j’avançais ainsi, plus un fossé se creusait dans mon coeur. Quelques temps plus tard, j’ai rencontré quelqu’un d’autre et ensemble, on est parti à l’île de la Réunion, avec nos sacs à dos. Je voulais fuir ma vie d’ici. Seulement, là-bas c’était pareil… Le fossé continuait toujours à se creuser en moi. On est revenu 6 mois plus tard, on ne se sentait plus à notre place, on a décidé de partir pour l’Inde. On voulait travailler l’été pour voyager l’hiver. Tels étaient mes projets…



Mais on ne fait pas toujours ce qu’on veut et entre temps, des difficultés sont apparues. J’ai commencé par me mettre à pleurer sans raisons et à ne plus me reconnaître quand je me regardais dans le miroir. Un après midi, au travail, une panique m’a pris au milieu d’une foule. J’avais l’impression d’étouffer, j’ai du me cacher. C’était la première fois que ça m’arrivait. Personne autour de moi, ne s’en est rendu compte, mais j’allais mal et je me sentais seule. A la fin de l’été, je partais avec une personne qui m’offrait son aide.

Le cauchemar commence

Une autre panique est survenue dans un magasin. Il n’y avait pourtant pas trop de monde. Une peur incontrôlable m’a saisie, j’étais opprimée et angoissée, je tremblais, je me sentais étouffer, j’avais envie d’hurler : je croyais devenir folle. Les gens me regardaient, j’avais l’impression qu’ils me jugeaient. Tout cela n’a duré que quelques minutes mais c’était si long… je suis rentrée à la maison en courant, me réfugier dans la chambre, je me suis cachée sous les couvertures. J’étais affolée par cette réaction anormale. Les choses se sont vites aggravées : je n’arrivais plus à sortir dehors. A chaque tentative, la même crise revenait. J’avais peur de moi, peur des gens, peur de tout.

Les choix les plus simples, l’achat d’une baguette, d’un paquet de cigarette, descendre la poubelle… Toutes ces activités banales sont devenues d’un seul coup des montagnes infranchissables. Je me suis donc isolée du monde extérieur, au point que si quelqu’un venait à la maison je me précipitais dans un placard pour m’y cacher et j’y restais toute la journée s’il le fallait. Personne ne pouvait le comprendre, mais je ne pouvais pas faire autrement. Ce cauchemar allait durer 18 mois.

L’angoisse ne me quittait plus, des cauchemars m’empêchaient de dormir. Je n’arrivais plus à me supporter et je devenais agressive envers moi-même. J’en voulais à la terre entière. Je voulais mourir, c’était mon obsession. J’allais souvent sur le balcon pour tenter de sauter mais je ne réussissais pas à aller plus loin et c’était encore plus dur. Je redoutais fortement la nouvelle journée qui allait commencer et souvent je restais couchée sous les couvertures pour ne pas l’affronter.



J’ai attendu quatre mois avant d’appeler un médecin. Je lui ai expliqué honteusement ce qu’il se passait. Elle m’a diagnostiqué une dépression et elle m’a prescrit des anti-dépresseurs, des somnifères et des anxiolytiques. Moi qui ne prenais aucun médicament. Ma vie a basculé si vite et je ne pouvais rien faire. Tout cela me dépassait.

Quand je décidais de sortir dehors, un combat s’opérait en moi pour me convaincre que j’en étais capable. Une fois convaincue, je me préparais et je m’avançais vers la porte d’entrée et puis je reculais, j’avançais de nouveau et je reculais encore et ainsi de suite... Je finissais par descendre les escaliers et une fois, devant l’immeuble, soit je me lançais en tremblant de la tête au pied, soit je courais me réfugier en haut et là, c’était encore plus terrible pour moi.

Les choses sont allées ainsi, de pire en pire, mon médecin m’a conseillé une thérapie et j’ai consulté une psychiatre. Elle m’a expliqué que je souffrais d’agoraphobie, une peur irrationnelle qui se manifeste quand il y a beaucoup de monde. Au bout de trois séances j’ai arrêté d’y aller, car me rendre à son cabinet était encore une trop grande montagne. J’aurais tellement voulue que les choses changent, je ne voyais pas d’issue. Je voulais aller me cacher derrière une colline et ne plus jamais revenir…

Un secours dans la détresse

Dans un moment encore plus dur, j’ai décidé de mettre fin à mes jours une bonne fois pour toute. Je ne pouvais plus supporter une journée de plus dans cet état, j’étais épuisée. Ça servait à quoi de vivre ainsi ? Mais je n’ai pas pu, au moment de passer à l’acte, j’ai d’un coup réalisé que la mort n’était pas la fin des choses. Il y avait un après, j’en avais la certitude.

Dans cette période, j’ai trouvé une bible au fond d’un carton et j’ai commencé à la lire. Je connaissais déjà l’Evangile. Quand j’étais petite, j’allais tous les étés dans une colonie chrétienne et je croyais réellement en l’existence de Dieu. Mais j’en étais si loin...



Qu’est ce qu’il fallait faire maintenant ? De cette situation, personne ne pouvait me secourir, ni le médecin, ni le psychiatre, ni mon ami, ni ma famille, ni moi-même. Le seul qui pouvait m’aider, c’était Dieu. Quand j’ai compris cela, j’ai pu lui crier au secours. J’ai alors reçu la certitude qu’il m’entendait. Je ne savais ni quand, ni comment mais je savais qu’il agirait et j’en ai été apaisé de suite. J’ai pu dormir tranquillement, pour la première fois depuis le début de cette dépression.

Quelques semaines plus tard j’ai trouvé la force d’arrêter mon traitement. Le sevrage n’a pas été facile, mais j’y suis arrivée progressivement. Mes parents m’ont recueilli chez eux et je savais que tout aller changer maintenant. Je suis restée une semaine entière sur le canapé, juste en lisant la bible. Je ne pouvais rien faire d’autre.

Le dimanche qui a suivi, je suis allée à l’église, je voulais absolument parler avec un pasteur. Là bas, j’ai pleuré sans m’arrêter, chaque larme enlevait un poids dans mon coeur et chaque parole était un pansement pour moi.

Une nouvelle vie débute

Aussitôt, ma dépression est sortie de ma vie, avec tous ses symptômes. Je pouvais enfin passer une journée normalement, me lever le matin et me coucher le soir, sans angoisse, sans médicaments. En peu de temps, j’ai pu me retrouver au milieu d’une foule, sans ressentir de crainte. J’ai pu m’accepter dans le miroir, m’aimer et aimer les autres. J’ai pu reprendre des activités normales et faire avec l’aide de Dieu ce qu’il m’était devenu impossible.

J’avais 23 ans et je repartais à zéro, je retrouvais une vie.

La bible dit « Quand un malheureux crie, l'Éternel entend et il le sauve de toutes ses détresses. » Psaumes 34 :6 Et je peux dire que c’est vrai !"
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